Jusqu'à la fin
Les rêves morts du soleil blanc
Changent les couleurs pourpres de l’horizon
Prends ma main décorée de sang
Avant que de mon regard il n’y ait scission
Par deux fois nous avons souillé cette route
Suis les flocons planant de mes yeux
Pour oublier qu’un espoir vous coûte
Autant d’ardeur que brûlaient ces cheveux
Les tours, fières et hautes, de notre innocence
Croulent sous les appels maudis de son cœur
Auriez-vous oublié les rires de notre enfance
Que nous avions emmurés par la peur
Des trous noirs ouverts sur le souvenir naissant
Ont brisés l’harmonie de mon silence
Et encore ils se dressent avec le vent
Putréfiant la pâleur de la lune qui danse
Vagues immenses apparues en songe
Renversent les fondements éternels
Sans affecter la peste qui nous ronge
Brille pour moi, étoile, étincelle,
Un feu sacré s’empare de l’air
Consumant la substance de notre salut
Au moins les cris pourront se taire
Quand la lumière emplira notre vue
Nuage s’amplifiant au gré de sa puissance
Apparais dans le lointain de notre folie
La mort peut fouler la terre avec aisance
Car c’est toujours mon ombre qui la suis